Le Dr KADIO-MOROKRO nous éclaire sur l’accompagnement des couples qui ont recours à ces techniques de pointe.
Mieux comprendre pour mieux agir
1- Pourquoi avoir choisi ce métier ?
J’ai fait des études de médecine. Après mon Doctorat d’État, j’ai choisi comme spécialité Biologie de la Reproduction. J’ai fait ce choix parce que je voulais être au départ du projet parental. Après l’obtention de mon Doctorat d’État, j’ai été fascinée par les avancées technologiques en matière de prise en charge du désir de parentalité. La seule spécialité qui me passionnait était la Biologie de la Reproduction.
2- Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cette fonction ?
J’ai été marquée en cinquième année de médecine car c’est l’année ou l’on étudie la pédiatrie et la gynécologie. J’ai beaucoup aimé ces deux spécialités. C’est sans doute à ce moment-là que s’est produit le déclic.
Nous souhaitons favoriser l’accès à la l’assistance médicale à la procréation.
3- La signature de Procréa est « Pensons la santé autrement. » Que signifie cet engagement ?
Aujourd’hui, quand on dit médecine de qualité, on pense tout de suite au Maghreb, à l’Europe. On pense qu’il faut forcément aller à l’étranger pour bénéficier d’une médecine de pointe. Ce n’est pas vrai : on peut très bien rester ici et être pris en charge dans de bonnes conditions. Aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, nous sommes capables de proposer une médecine de grande qualité.
« Penser la santé autrement », c’est aussi privilégier le côté humain. Parce que la médecine, c’est aussi le contact, l’humanisation des soins. Nos médecins sont excellents, mais c’est surtout l’approche avec les patients qui nous tient à cœur.
4- La clinique a déménagé à M’Badon. Qu’est-ce qui a changé pour les patients ? Quelles sont les innovations qu’offre ce nouveau site ?
Nous avons fixé comme premier objectif d’humaniser les soins. Les médecins sont sensibilisés à l’approche humaine des patients. En plus de disposer d’un site de qualité, nous insistons donc sur le côté humain de la prise en charge globale d’une pathologie. Nous disposons certes d’un très beau cadre, mais nous voulions mettre le personnel médical dans de très bonnes conditions afin qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes à leurs patients. En travaillant sur la nouvelle Procréa, je n’avais qu’une question en tête : lorsque je vais dans une clinique, voir un médecin, qu’est-ce que j’attends de lui ?
Pour le bâtiment, notre objectif était d’évolué dans un système aux standards internationaux. Nous avons aussi laissé la liberté aux architectes de s’exprimer. Nous avons pris en compte de petits détails qui laissent penser à un hôtel. C’est pour cela que le choix des couleurs est doux. Nous voulions quelque chose d’apaisant.
Nous souhaitions aussi élargir nos pôles de services médicaux, afin d’assurer un suivi plus complet à nos patients. En plus du pôle AMP, nous offrons donc aussi le pôle Femme-Mère-Enfant (avec entre autres, un service de néonatalogie et une maternité), le pôle spécialité chirurgicale et réanimation, et le pôle médecine générale-urgences. Nous avons des blocs opératoires et des équipements de dernière génération tel qu’un échographe 3D/4D.
Et plus particulièrement, nous travaillons à accompagner l’ensemble de notre personnel continuellement, afin d’optimiser leur suivi des patients, car ceux-ci constituent le cœur de notre métier.
5 – Quelles sont les grandes étapes de l’AMP ?
L’assistance médicale à la procréation, ou la procréation médicalement assistée, correspond à un ensemble de techniques qui permet à un couple d’avoir un enfant. Lorsqu’un couple vient nous consulter, c’est qu’ils sont ensemble depuis au moins 1an, et que l’enfant n’est pas venu.
Ce couple doit savoir que la médecine « moderne » peut l’aider. Il consultera alors un médecin qui prescrira un bilan d’infertilité à l’homme et à la femme. Ce bilan permettra de déterminer les obstacles à leur projet parental. Une fois les obstacles levés, nous procédons à la préparation du couple pour un transfert d’embryon. Entre le premier bilan et le transfert d’embryon, il peut parfois s’écouler un an.
6- Quel soutien psychologique apportez-vous aux couples engagés dans cette démarche ?
Une équipe pluridisciplinaire s’occupe de la prise en charge pendant le processus : les gynécologues, les biologistes, les sage-femmes, voire les médecins généralistes et quelquefois les cardiologues.
Dans ce dispositif, une psychologue reçoit les patients dans le cadre d’une aide au processus. Certains viennent après une, deux, trois, voire une dizaine d’années de vie commune sans enfant. Imaginez la pression de l’environnement, le regard de la société : cela engendre beaucoup de stress. Les concernés pensent pouvoir gérer cette pression alors qu’en réalité ils n’y arrivent pas. Il ne s’agit pas seulement d’avoir un enfant : il faut rester solidaires pour faire aboutir un projet d’enfant sans se rejeter mutuellement la faute.
Entre le moment où l’on décide de pratiquer l’AMP et le premier transfert d’embryon, il se passe beaucoup de choses. Le couple peut abandonner. Le couple peut se séparer. Nous avons vu des couples qui ont rompu, malheureusement. Nous avons même demandé à certains d’arrêter le processus parce qu’ils ne s’entendaient pas. L’accompagnement psychologique s’avère donc extrêmement important dans la prise en charge de ces couples. La psychologue est là pour les aider à affronter et traverser ces difficultés.
7- Vous souvenez-vous du premier bébé né à la clinique grâce à l’AMP ?
Je m’en souviens encore. C’était en 2009, neuf ou dix mois après l’ouverture de la clinique. Le premier bébé FIV était un garçon né d’une patiente de quarante-cinq ans. Le mari était un autodidacte et un agriculteur dont les affaires prospéraient. Il avait 4 épouses, mais il voulait avoir un enfant avec sa première femme, son premier amour.
Il nous a contactés et nous lui avons proposé la FIV. Heureusement, cela a marché et ils ont donné naissance à un petit garçon.
8- La clinique propose en ce moment une offre solidaire sur la FIV. En quoi consiste-t-elle ?
Pour la pratique d’une médecine de qualité, il faut appliquer les meilleures techniques et utiliser des équipements sophistiqués. Ces exigences ont une incidence sur les coûts des prises en charge.
Nous sommes conscients que cela demande beaucoup d’argent, beaucoup de temps, beaucoup d’énergie ; il faut être fort mentalement, s’impliquer à fond.
Cependant nous ne souhaitons pas que l’AMP ne soit réservée qu’à une élite. Nous voulons toucher le maximum de personnes pour faire le bonheur de tous.
Cette offre solidaire atténue quelques peu la charge financière sans répercussion sur les exigences techniques. Notre engagement « Pensons la santé autrement » s’exprime ainsi à tous les niveaux par le soutien constant qu’apportent nos équipes aux couples engagés dans un projet parental. C’est un témoignage des valeurs que nous continuons de défendre depuis 14 années.




VOUS AVEZ DES QUESTIONS ?
Nous avons des réponses…
Dans le cas d’un couple fertile (moyenne d’âge 20-25 ans), la probabilité mensuelle d’avoir un enfant est de 25%. C’est donc normal d’attendre quelques mois pour avoir une grossesse. Le problème commence à se poser si au-delà de plusieurs mois (12 à 24 mois) après plusieurs rapports sexuels complets et sans méthode contraceptive, le couple ne réussi toujours pas à obtenir une grossesse.
Plusieurs aspects peuvent être à la base de l’infertilité du couple :
- Le mode de vie
- La consommation de tabac (notamment chez la femme) peut causer des effets négatifs à chacune des étapes de la reproduction (insuffisance ovarienne précoce, augmentation du nombre de fausses couches)
- Le surpoids et l’obésité chez l’homme peuvent être source d’infertilité etc.
Il est donc opportun de se rapprocher de structures spécialisées en la matière afin d’être accompagné de manière rigoureuse et professionnelle.
Il s’agit d’une clinique spécialisée destinée à répondre à un projet prénatal. Elle permet au couple ou à une femme seule, diagnostiquée infertile, de bénéficier d’un accompagnement pour avoir un enfant.
Si vous êtes hors de la Côte d’Ivoire et afin de vous accompagner de façon efficace dans la démarche à l’Assistance Médicale à la Procréation, nous vous invitons à renseigner sur notre site le formulaire Pré-interrogatoire AMP élaboré à cet effet. Notre personnel chargé de l’accueil des patients vous demandera vos coordonnées ainsi qu’un bref résumé de la raison de votre première consultation (traitements précédents, le cas échéant, ou examens réalisés si vous en avez).
Nous ne faisons pas les mères porteuses.
Nous pouvons faire le transfert de deux embryons pour favoriser une grossesse gémellaire.
Cependant il est important de savoir que nous ne pouvons décider du nombre d’embryons qui va s’implanter ou pas.
Nous ne faisons pas de diagnostic du sexe à la clinique.
Votre prise en charge est possible à la clinique PROCRÉA.
